L’escalier gain de place en huit solutions
Studios, mezzanines, cabanes de montagne: l’accès à l’étage peut être problématique dans de nombreux intérieurs. Afin d’optimiser les petits espaces, il existe diverses formes d’escaliers de faible encombrement. Ces modèles conçus pour les surfaces modestes concentrent solutions astucieuses et critères esthétiques. Zoom sur les différents types d’escalier gain de place, leur définition et leurs caractéristiques. Avec pour illustration des réalisations d’architectes particulièrement réussies.
1/ L’escalier en colimaçon (hélicoïdal)
Composé d’un mât central sur lequel toutes les marches sont fixées, l’escalier en colimaçon occupe une surface de diamètre 1,6 m. Cette surface peut même être inférieure s’il s’agit d’un modèle gain de place. Peu encombrants et très sculpturaux, ces escaliers présentent néanmoins deux inconvénients: ils ne sont pas toujours facile à emprunter et rendent difficile le passage de meubles volumineux lors d’un déménagement.
2/ L’escalier en U avec palier intermédiaire
L’escalier en U, appelé aussi « demi tournant » ou « demi-tour », possède deux volées parallèles reliées par une petite plateforme (palier). S’il existe dans toutes les dimensions, il peut occuper peu de surface au sol lorsqu’on a des marches courtes. Son grand avantage est d’éviter d’avoir des marches en biais dont on sait qu’elles sont parfois difficiles à emprunter.
3/ L’escalier quart tournant
Le principe de l’escalier à quart tournant (1/4 tournant ou 2/4 tournant) est d’avoir des marches en biais qui suivent un angle de 90°, que se soit plutôt en haut de l’escalier ou plutôt en bas. Il existe deux types de marches au niveau des angles: les marches rayonnantes qui deviennent très étroites dans le virage; les marches balancées qui sont élargies dans le virage. Quoiqu’il en soit, ce type d’escalier existe dans de nombreuses dimensions. Il peut s’avérer peu encombrant dans la mesure où il permet d’économiser de la place en longueur au niveau inférieur et peut être casé avec une petite trémie (ouverture au sol entre deux étages).
4/ L’échelle de meunier
S’apparentant à une échelle, cet escalier droit, raide et étroit est dépourvu de contremarches et de rampe. Ses marches sont rapprochées les unes des autres, presque superposées, de façon à réduire l’encombrement au sol.
5/ Les échelles revisitées par les architectes
Si le principe d’une échelle reste toujours d’y monter en s’agrippant aux montants soutenant les marches, cette typologie d’objets fait l’objet de diverses revisites par les architectes.
6/ L’escalier droit (ou quart tournant) amovible
Pour gagner de la place au sol, rien de tels que les escaliers dont on vient glisser la partie basse sous la partie haute après usage. Réalisés sur mesure, ils peuvent prendre de nombreuses configurations.
7/ L’escalier à pas décalés ou japonais
L’escalier japonais, aussi appelé « escalier à pas décalés » ou à « pas alterné », permet de gagner de la place. Ses marches obligent l’utilisateur à poser le pied gauche sur l’une, puis le pied droit sur la suivante et ainsi de suite. Contraignant côté marche (il n’est pas possible d’emprunter l’escalier en commençant pas le pied le plus proche), très raide, l’escalier à pas japonais a l’avantage d’avoir des marches relativement profondes. Les marches peuvent être de forme trapézoïdale, en L ou rectangulaire.
8/ L’escalier à pas décalés sans contremarche
En l’absence de contremarches, l’escalier à pas décalés s’avère en général plus confortable que la version à contremarches.