Deco

La maison d’hôte d’un cofondateur d’Atelier Oï

21 Juil 2023

C’est à deux pas du lac de Bienne qu’Armand Louis, cofondateur du plus célèbre bureau de design suisse Atelier Oï, s’est installé avec sa famille. Avec son épouse Michèle, il a conçu un lieu chaleureux où le bois décline ses essences et le design intérieur façonne des sculptures légères. Outre sa partie privative, la maison comprend un loft et un pavillon disponibles à la location.

 

 

Depuis longtemps le couple avait pour projet de se rapprocher de l’île Saint-Pierre, très chère à leur cœur et où ils possèdent une cabane au bord de l’eau. Cerlier est idéalement situé dans le prolongement de l’île. Il cherchait à créer un lieu de vie susceptible d’accueillir de nombreuses activités: ateliers, concerts, maisons d’hôtes.

La maison familiale s’insère dans une rangée de bâtisses étagées le long d’une ruelle étroite et pentue. Probablement érigée au milieu du 15e siècle, cette dernière se caractérise par l’asymétrie de ses édifices qui donne l’impression que ceux-ci reposent les uns contre les autres.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

La maison d'Armand Louis, cofondateur d'Atelier Oï près du lac de Bienne.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Dans le jardin, Michèle cultive des arbres fruitiers (abricots, citrons, figues, kiwis…) et des herbes aromatiques.

 

L’édifice a subi une rénovation complète en 1999, période à laquelle sa structure a été revisitée de fond en comble et modernisée par les anciens propriétaires, cela dans le respect de la tradition. Armand et Michèle n’ont pas fait de grands changements sur la partie privative.

 

Dans une notion de complémentarité de matière, pour accompagner et/ou contraster avec les murs blanchis à la chaux et le sapin blanc des plafonds, Armand intervient avec du masking tape japonais. Ces rouleaux de ruban adhésif en papier washi se découpent à la main, se collent sur tous les supports et se décollent sans laisser de trace. «J’aime l’utiliser pour amener des notes de couleur et du rythme», précise Armand Louis. Par petites touches, il tisse ainsi des traits d’union entre les éléments d’origine et certaines parties plus contemporaines pour aborder l’espace d’une autre manière.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Les rideaux Fibula, dont le concept a été imaginé lors de la rénovation du Moïtel, dissimulent habilement des zones de rangement. Lampes Fusion en papier et en soie. Fauteuils de la collection Nods pour Atelier Pfister. Au plafond, les spirales de bois se mettent en mouvement au moindre souffle.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Canapé et table basse Atelier Oï pour Atelier Pfister.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Dans la salle à manger. Le masking tape japonais apporte des touches de couleur et rythme l’espace. Ici, il génère un motif original sur le plafond.

 

C’est dans l’atelier que la créativité de la famille prend forme.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

La cuisine avec ses placards personnalisés accueillent des chariots sur roulettes (dessertes).

 

Les travaux les plus conséquents ont été réalisés à l’étage inférieur afin de créer un appartement indépendant pour y recevoir des hôtes et des visiteurs b&b. Les espaces ont été ouverts et décloisonnés pour former une enfilade de zones qui cohabitent: la cuisine et la salle de bain se font face et des portes protègent les lieux d’intimité. Certains points de vue permettent d’embrasser l’espace dans sa globalité.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Le lit a été dessiné et produit par Armand avec l’aide d’un menuisier local. Au-dessus, le mobile Minoshi Garden a été créé par Atelier Oï avec Thomas Merlo & Partner.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Suspension Stelle Filanti dessinée par Atelier Oï pour Venini.

 

La petite table basse en bois est une réalisation d’Armand et de son fils Théo.

 

De l’autre côté de la rue se trouve un pavillon en bois, entouré d’un grand jardin un peu sauvage. Il est destiné à accueillir les amis de la famille, mais peut également être loué, comme le loft, pour quelques jours dans un concept b&b. L’espace est petit, mais possède le nécessaire, et sa déco est minimaliste. Le projecteur est braqué sur le panorama qui offre une vue splendide sur le lac de Bienne.

 

 

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Sur la terrasse du pavillon, les fauteuils de la collection Nods créée pour Atelier Pfister.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

La façade du petit pavillon qui domine le lac de Bienne.

 

© Catherine Gailloud. Parution EC2/2020

Le petit pavillon en bois peut accueillir deux personnes. Déjà équipé d’une cuisine et d’une salle de bain, le couple l’a complété d’un astucieux rangement suspendu.

 

«Les objets représentent des étapes dans l’apprentissage de la vie et l’évolution de notre famille. Aujourd’hui, ils font partie de notre quotidien, demain ils seront peut-être remplacés. Ils sont le reflet de moments vécus: une peinture d’Arno, une sculpture de leur autre fils Théo, un photophore d’Armand, une reliure de Michèle… », explicite la maîtresse des lieux. Le mélange des genres ne leur fait pas peur ; il est même recherché.

 

 

Plus d’informations sur les réservations et la maison d’hôtes sur les reveries.ch  

 



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