Deco

Un appartement où vibrent l’art et la couleur

12 Mar 2024

Le sens de l’art, de l’esthétique et de la couleur coule dans les veines de Max Tomasinelli. Le photographe turinois et collectionneur d’art italien a grandi dans un immeuble des années 60 qu’il a choisi de restructuré et transformé. Le défi consistait à combiner la coquille architecturale d’origine avec un intérieur de style éclectique associant des pièces de famille à des trouvailles vintage et aux œuvres d’art moderne et contemporain. Le résultat invite le regard à s’arrêter sur milles détails.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Sur le mur bleu paon, peinture Black-G de Hans Hartung dans un cadre du 17e siècle. Sur les étagères de Gallotti & Radice, l’uovo di Colombo de Luigi Colombo Fillìa, les sculptures Objets trouvés par Max Tomasinelli, et des œuvres d’art d’Arman, d’Andrea Casalegno Marro et de Guenther Uecker.

 

Lorsque Max Tomasinelli a envisagé de reprendre l’appartement piémontais de ses parents, il y a vu le potentiel d’un espace qui pourrait contenir un logement privé pour lui-même, sa compagne Sara et leur petit garçon, un atelier à domicile et un espace pour exposer ses collections d’art.

 

En ce qui concerne les couleurs, Max a effectué une recherche méticuleuse ne laissant que les murs de son atelier en blanc neutre, tandis que toutes les autres pièces sont animées de couleurs fortes et vibrantes. Le hall d’entrée et le couloir, qui est la véritable colonne vertébrale de la maison, est ainsi entièrement revêtu d’un bleu paon, y compris les portes de style baroque qui se fondent ainsi mieux dans le décor.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Dans le hall d’entrée, fauteuil vintage de design italien bleu nuit par Marco Zanuso. Toile sur le mur: Vertice de Piero Dorazio.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

L'appartement s'articule autour du couloir.

 

Le couloir est flanqué de la chambre principale et de deux chambres d’amis et de deux salles de bain. La salle de bain principale a été entièrement refaite. Ici, certains pans de murs sont colorés en bleu profond combiné à une légère teinte chaude et poudreuse de terracotta. Pour la chambre, c’est un gris taupe plus reposant qui a été choisi.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Dans la salle de bain, appliques Glo-Ball de chez Flos et peintures par Luigi Mainolfi et Santo Cinalli.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Lampe Vetro de Made Studio. Literie Paola Navone pour Gervasoni. Au-dessus, une oeuvre d’Anselm Kiefer, 2004.

 

La petite cuisine a été transformée en atelier à domicile et une nouvelle grande cuisine a trouvé sa place dans une pièce plutôt inanimée, qui ne servait autrefois qu’à recevoir des invités. En supprimant des pans de mur, un espace ouvert et lumineux a été obtenu, donnant désormais une impression de circularité en le reliant visuellement au salon et à la salle à manger, au hall d’entrée et à l’un des deux balcons qui encadrent l’ensemble de l’appartement.

 

Dans cette cuisine, tous les murs ont été débarrassés de leurs papiers peints, révélant ainsi une patine qui crée une toile de fond intrigante pour une cuisine moderne. «Ici, nous voulions des murs sans placards pour créer une cuisine qui soit le prolongement de la salle à manger et du salon», explique Max. Avec son îlot de style contemporain, ses plans de travail en marbre composite, ses murs patinés, la suspension Big Bang de Foscarini et son miroir baroque, la cuisine est devenue le cœur de l’appartement et la pièce préférée du couple.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Bloc cuisine de style contemporain, plateau de table et plans de travail en marbre composite. Suspension Big Bang de Foscarini. Grand miroir baroque du 18e siècle. Deux tabourets verts en acier LIX, de chez SKLUM.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

La cuisine et la salle à manger communiquent sans rupture afin de faire la part belle à la luminosité.

 

Le mur jaune de la cuisine vu côté salon avec l'œuvre « Head » de Milan Knizak. Sur le mur blanc, tableaux par Richard Smith (en haut) et par Fabrizio Plessi (en bas).

 

«Pour moi, la couleur est synonyme de joie et j’aime beaucoup le fond coloré de chaque pièce qui met en valeur les œuvres d’art exposées», confie Max. L’exposition d’un grand nombre d’œuvres d’art s’est d’ailleurs révélée être un projet de longue haleine, qui a été soigneusement réfléchi, élaboré et regroupé par thèmes. «Le salon vert forêt foncé, par exemple, appelait des œuvres d’art liées à la nature», explique Max.

 

Ainsi, deux grandes plaques de cuivre représentant la lune, une autre œuvre représentant la terre, un travail conceptuel avec des feuillages imprimés sur des panneaux de béton rappelant la végétation, des sculptures en bois ou en cire d’abeille ont été choisis pour cette pièce.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Dans le salon peint en vert. Fauteuil à accoudoirs en hêtre cintré H-269 par Jindrich Halabala. Tapis marocain Beni Ouarain. Table basse en verre vintage par Marco Zanuso pour Zanotta.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Derrière le buffet vintage, deux gravures sur cuivre Crepuscolo de Marco De Sanctis (2019). Dessus, masque africain Yoruba du Nigeria.

 

Enfin, le bureau familial s’apparente à un véritable cabinet de curiosité relevé d’une teinte orange brûlé.

 

© Mads Mogensen. Parution EC4/2022

Bureau de famille du 17e siècle, lampe vintage des années 60 par Lupela. Chaise Mid-Century par Charles et Ray Eames pour ICF. Porte-revues sur le sol Modèle 4765 de Giotto Stoppino pour Kartell.

 



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