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Balade design à travers la ville

30 Jan 2024

Qui dit ville dit éclairage public, et tout autant d’objets lumineux indispensables à la circulation dans l’espace urbain. Mais comment illumine-t-on une métropole ? Le jeudi 8 février, le mudac vous propose d’explorer le design des luminaires lors d’une balade nocturne en ville de Lausanne. Une occasion rare de découvrir les différentes sources éclairant la ville et d’aborder toutes une série de questions relatives à leurs formes ou leurs implications sociales et urbanistiques.

©Khashayar Javanmardi

Balade design - Les luminaires.

Après une première édition portant sur les bancs publics, cette balade proposée par le Musée cantonal de design et d’arts appliqués (mudac) s’intéresse aux différentes sources qui illuminent la ville de Lausanne aujourd’hui. Pour découvrir les origines de cet éclairage public, il faut remonter au XIXe siècle.

Le 31 décembre 1846, les deux premières lanternes à gaz s’allument sur la place de la Riponne. Par la suite, 760 autres réverbères à gaz sont installés et exploités par une société privée, rachetée par la Ville en 1895.

En 1901, le tout nouveau service de l’électricité met en fonction 20 candélabres équipés de lampes à arc sur les quais d’Ouchy. Créé au début du 20e siècle, le réseau d’éclairage public à Lausanne grandit avec la ville, soit environ 0,5% par an.

©Khashayar Javanmardi

Balade design - Les luminaires.

En 2013, un Plan Lumière a permis de définir des principes de développement en fonction des besoins des usagers et de l’environnement. L’éclairage public à Lausanne représente 14’405 points lumineux dans 597 rues, chemins, places, etc. Il représente moins de 1% de la consommation de la Ville.

Cependant, l’éclairage public lausannois est considéré comme « grand consommateur » par la Loi vaudoise sur l’énergie et, à ce titre, obligé d’établir une convention d’objectifs de diminution. D’ici 2029, l’éclairage public lausannois consommera environ 25% d’énergie en moins. Lausanne s’est en effet engagée à rénover avec des LED et de la télégestion quelque 6000 luminaires, soit presque la moitié du parc.

Grâce à la télégestion, il est possible de programmer à distance les luminaires pour diminuer l’intensité durant la nuit, au fur et à mesure que les activités humaines décroissent. Elle permet ainsi une économie significative d’électricité. Elle sert également à détecter les pannes plus rapidement.

En ville, un exemple est celui de la rénovation du Tennis de Montchoisi, à la suite de laquelle les nuisances lumineuses sur les immeubles avoisinants ont été largement réduites. Le nouvel éclairage aux LED permet aussi de ménager la faune et la flore : en dirigeant le flux lumineux de manière plus précise, les nuisances alentours (arbres, buissons) sont réduites.