Cuisine, les bons ustensiles
Bon et beau ! Des plus élémentaires aux plus sophistiqués, les bons ustensiles de cuisine contribuent à l’art de préparer les repas. Notre sélection d’accessoires pour réussir des recettes bien de chez nous. À savoir les röstis, le civet de cerf au verjus, les spaghetti tessinois aux bolets, le papet vaudois, la cuchaule et le gâteau aux carottes.

Les Röstis
Dérivés de l’allemand “rösten” (faire dorer, griller), les röstis sont sans aucun doute LE plat national suisse. On retrouve en effet ces petites galettes de pommes de terre râpées aux quatre coins du pays, agrémentées de fromage, d’oignons, de crème, de lard, de cumin ou de pommes. S’ils accompagnent aujourd’hui les viandes ou se servent en plat principal, à l’origine les röstis constituaient le petit déjeuner traditionnel des paysans de Suisse alémanique. Permettant de recycler les pommes de terre non utilisées la veille au soir, ils se trempaient alors avec bonheur dans du café au lait !
Le civet de cerf au verjus
La chasse est à l’automne ce que la fondue est à hiver… Viande de chasse emblématique de la bonne chère, le cerf orna toutes les tables royales au cours du Moyen Âge. Elle incarne encore aujourd’hui une tradition prestigieuse pour des passionnés qui élèvent le gibier en troupeau, comme à Thierrens par exemple. On le déguste en général en civet après avoir fait mariner la viande dans des oignons, des épices et du vin. Pour une saveur plus aigre-douce, le verjus – une sorte de jus de raisin vert qui a longtemps servi de jus de citron – peut remplacer le vin.
Spaghetti tessinois aux bolets
De conception ménagère ancestrale, les spaghetti étaient fabriqués en ateliers et commercialisés par les Italiens dès la Renaissance. Et c’est à eux – en particulier aux émigrés venus nombreux entre 1870 et 1960 – que l’on doit la diffusion de ces pâtes partout dans notre pays. Les spaghetti fabriqués aujourd’hui au Tessin se mangent al dente : ni trop cuits ni trop durs. S’y ajoutent souvent des bolets, ou autres champignons, et de la crème.
Le papet vaudois
Plat rituel du 24 janvier en mémoire de l’indépendance du canton, le papet vaudois accompagne traditionnellement une belle saucisse aux choux. Il s’agit d’un mélange de pommes de terre et de poireaux cuits jusqu’à l’obtention d’une « papette », terme qui désignait sous l’Ancien Régime une sorte de bouillie de farine. Si la recette du papet vaudois est largement connue, son origine reste assez obscure. Seule chose qui semble à peu près sûre : le plat se serait popularisé au cours de la seconde moitié du 19e siècle.
La cuchaule
À l’honneur sur la table du déjeuner familial, pendant les repas de fêtes ou les apéritifs, la cuchaule fribourgeoise trouve ses origines au 16e siècle et sans doute même un peu avant. Sa mie jaune, colorée par le safran, en fait un pain brioché immédiatement reconnaissable. Elle se marie admirablement avec des aliments ou préparations tant salées que sucrées – saucisson, jambon de la borne, beurre, moutarde de Bénichon, confiture – mais se déguste aussi tout simplement nature.
Le gâteau aux carottes
Très populaire outre-Manche, probablement inventé par un Français (Antoine Beauvilliers, en 1814), le gâteau aux carottes n’en est pas moins une spécialité suisse, notamment du canton d’Argovie. On retrouve en effet depuis le 19e siècle des recettes de « Rüblitorte » comprenant des carottes, de la poudre d’amande et du kirsch. Que l’on y mette de l’alcool ou non, ce gâteau reste aujourd’hui un grand classique de la pâtisserie familiale un peu partout en Suisse.