Comment choisir son parquet
Noble, chaleureux, naturel… le parquet ne se démode pas. Claires ou foncées, massives ou contrecollées, certifiées ou non, les lames de bois se déclinent en une gamme immense. Il importe pour bien choisir de repérer les différences de base qui existent entre les modèles de parquet. Petit guide des terminologies et des certifications.
1/Les labels du bois
LABEL BOIS SUISSE : Ce label d’origine atteste la provenance suisse du bois. Il garantit une gestion durable des forêts, un suivi de la qualité tout au long de la chaîne de transformation, le maintien de places de travail régionales et la réduction des distances de transport.
LABEL FSC, FOREST STEWARDSHIP COUNCIL : Créé en 1993 par des représentants des associations de protection de l’environnement, des peuples indigènes et de l’économie forestière. Les normes à respecter pour l’obtenir sont formulées sur la base des principes et critères visant une gestion des forêts respectueuse de l’environnement et socialement équitable.
LABEL PEFC, PROGRAMME FOR THE ENDORSEMENT OF FOREST CERTIFICATION SCHEMES : Le label PEFC est lié à la gestion forestière et atteste que le bois provient d’une exploitation contrôlée. Il s’attache à la durabilité d’un point de vue écologique, social et économique. Il intervient pour favoriser la préservation de la forêt ainsi que le maintien de son équilibre écologique.
2/Les essences du bois
Le choix de l’essence dépend de l’usage en fonction de l’effet esthétique recherché (teinte claire ou foncée, veines plus ou moins apparentes), du budget à disposition (les essences indigènes classiques comme le chêne, le châtaignier, le hêtre restent moins chères que les essences exotiques comme l’ipé, l’iroko, le bangkirai…) et de l’utilisation de la pièce (passage faible, moyen, intense, zones sèches ou humides).
Dans la maison, il est très important de tenir en compte de l’utilisation de la pièce. Pus le passage est intense, plus l’essence sélectionnée doit être dure. Idem pour le port de chaussures à talon aiguille. Les essences de bois sont classées selon leur dureté en 4 catégories.
La classe A s’applique aux bois tendres adaptés aux chambres d’adultes (aulne, épicéa, sapin).
La classe B concerne les bois mi-durs convenant aux zones de passage modéré (noyer, teck).
La classe C recense les bois durs compatibles avec les pièces de vie et les chambres d’enfants (chêne, acacia, doussié, érable, frêne, iroko, hêtre).
Enfin, la classe D est attribuée aux bois très durs destinés aux cuisines et aux pièces donnant sur l’extérieur (ipé, palissandre, merbau, jatoba, wengé).
3/Les finitions
Huilé, le parquet est moins sensible aux agressions mécaniques. L’huile naturelle valorise l’aspect du bois tout en le protégeant par une fine pellicule. Régulièrement entretenu (1 à 2 fois par an), le parquet huilé conserve sa chaleur et son bel aspect.
Le vernis appliqué en plusieurs couches sur le parquet en bois encore brut forme un film protecteur invisible et imperméable. Le parquet verni nécessite moins d’entretien qu’un parquet huilé mais peut difficilement subir une rénovation partielle.
4/La composition du parquet
MASSIF : le parquet en bois massif est composé d’une seule variété de bois. Les lames du parquet massif sont issues à 100% du tronc de l’arbre de l’essence choisie. Le parquet massif hérite de toutes les propriétés originales du bois dont il est issu: veinage, grain, texture, couleur, oxydation et variations de nuances dans le temps.
Avantages : aspect authentique, résistance au passage du temps, peut être poncé à plusieurs reprises grâce à l’épaisseur de ses lames.
Inconvénients : coût élevé, très sensible aux variations hygrométriques de la pièce et aux changements de température selon la situation géographique de la maison et son isolation, pose, collée ou clouée, doit être réalisée par un spécialiste.
CONTRECOLLÉ : le parquet contrecollé est composé de 3 épaisseurs de bois collées ensemble: une première couche d’usure en bois noble, une deuxième couche en bois tendre et une troisième en contreplaqué.
Avantages : Il s’adapte à toutes les configurations de pièce et possède une grande souplesse d’installation. Il offre une large variété d’essences de bois et se rapproche beaucoup de l’image d’un parquet massif mais il est moins cher.
Inconvénients : À cause de sa faible épaisseur de bois pur, la première couche d’usure du contrecollé ne peut pas être poncée plus de 6 fois. De plus, sa longévité est inférieure à celle d’un parquet en bois massif.
STRATIFIÉ :Le parquet stratifié est un sol qui imite les fibres du parquet traditionnel mais qui est constitué de fines particules de bois agglomérées sur lesquelles on a posé une couche d’impression qui reproduit l’aspect naturel du bois.
Avantages : moins sensible à l’usure du quotidien, très facile d’entretien, pose très facile, prix abordable, grand choix d’imitations d’essences de bois.
Inconvénients : le stratifié n’est pas en bois, il possède donc un rendu moins authentique. Il est moins stable et à l’usage, il se dégrade plus vite et ne se patine pas avec le temps. Il ne peut pas se poncer en cas d’impact.
5/Les techniques de pose
Le choix du mode de pose du parquet se fait en fonction de l’usage des lieux. Collée, flottante ou clouée, la technique employée varie aussi selon le type de parquet et en fonction de l’état et de la nature du support.
Essentiellement utilisée pour le parquet en bois massif et pour le parquet contrecollé, la pose clouée est la technique la plus traditionnelle.
La pose collée est adaptée aux sols chauffants et consiste à coller directement les lames sur une chape fine de ciment, sur une dalle de béton surfacé ou sur des panneaux de contreplaqué.
Simple et rapide à mettre en œuvre, la pose flottante est adaptée à tous les supports et est la moins chère. Dans ce cas, le parquet n’est pas fixé au sol. Les lames, posées sur une sous-couche isolante de mousse ou de liège, se clipsent ou se collent entre elles.