Chez Cécilia Finet, dans un chalet des Houches
Niché aux Houches, au pied du majestueux Mont-Blanc, avec une vue fantastique sur la face ouest du massif, le chalet d’origine familiale date de 1787. Son aspect n’avait guère bougé depuis les années 1950. Il appartient depuis quelques années à Cécilia Finet et à son compagnon qui en ont longtemps profité durant les week-ends d’hiver. Décoratrice d’intérieur, Cécilia s’est appuyée sur ses expériences de vie à Tokyo, Londres et Genève pour se lancer avec passion dans de grands travaux de rénovation et dans la transformation de la grange en habitation. Résultat ? Un lieu de vie au style contemporain dans une enveloppe ancienne au charme fou.
Chalet aux Houches.
Le bois a gardé toute son importance. Les chevêtres d’un seul tenant datent du 18e, le parquet est en chêne, le plafond en acacia. Les étagères confectionnées sur mesure en mélèze délimitent les espaces jour et nuit.
Quelle est l’idée directrice qui a guidé les travaux?
– Avec l’aide de l’architecte Émilie Alix, Studio Kami, et d’une équipe d’artisans locaux, nous nous sommes mis à la tâche. Charlotte Perriand, par sa longue histoire avec la Savoie et le Japon, nous a beaucoup guidés ! On retrouve aux Houches ce dialogue entre artisanat local et ce twist moderne caractéristique du chalet qu’elle a fait construire à Méribel dans les années 1960. Nous lui avons «emprunté» l’atmosphère générale tout en bois naturel et papier japonais sur un fond noir et blanc. Nous avons opté pour une vaste cuisine ouverte, contemporaine, réalisée par une entreprise familiale de la vallée.
Quelles ont été tes sources d’inspiration?
– J’aime la poésie des mélanges ; dans l’art comme dans le mobilier ou la sélection d’objets, j’allie styles et époques. Ici, des pièces chinées datant des années 1950 évoquent la date d’acquisition du chalet par les grands-parents de mon conjoint ; des meubles savoyards retrouvés dans la grange ont été mis en valeur, ils capturent un peu du charme du temps qui passe ; s’y ajoute notre touche plus personnelle avec des trésors glanés lors de voyages en montagne ou ailleurs comme, par exemple, les tatamis du Japon de la mezzanine et les cloisons coulissantes dans les chambres d’enfants et les salles d’eau. Et nos trouvailles puisées dans l’art contemporain. Sans oublier un clin d’œil à notre guide avec les appliques pivotantes de Charlotte Perriand rééditées par Nemo.
Comment as-tu choisi les œuvres d’art et les objets ?
– Pour ce chalet familial, je voulais une sélection éclectique et ludique. On y découvre des œuvres réalisées par des amis artistes, des pièces anciennes restaurées (daguerréotypes, photographies, cartes topographiques) et des compositions personnelles conçues à partir de pochettes d’album et d’anciens tickets de remontée mécanique. Les textiles traditionnels locaux ou régionaux (Filature Arpin, Ligne Roset, Atelier Millet) côtoient ceux de montagnes plus lointaines comme les tapis turcs et marocains, des plaids bhoutanais, des suzanis ouzbeks… Les luminaires et les meubles 1950 chinés aux puces contrastent avec les appliques et les suspensions contemporaines
Le coin salon est très cosy. Grand canapé Nomade 2 de Ligne Roset, tapis provenant du Grand Bazar d’Istanbul, suspension Isamu Noguchi pour Vitra.
Les garde-corps et la main courante de l’escalier conduisant à la mezzanine ont été réalisés sur mesure par un ferronnier local.
Le bûcher en bois d’origine a été transformé en salon de musique. La luge et le transat retrouvés dans la grange ont été restaurés. Tapis boucherouite ancien provenant du Maroc
Au-dessus du lit trône une carte ancienne des Houches. Le couvre-lit provient du Bhoutan. Chevet et lampe des années 50.
Dans la chambre des plus jeunes enfants, les lits superposés ont été réalisés sur mesure. Store en laine, Filature Arpin, lithographie de Max Pavart.
